Gerald Bareebe

Ouganda

  • Année de programme
  • 2012-13
  • Pays de résidence actuelle
  • Ouganda
  • Position actuelle
  • Doctorant
  • Organisation
  • Université de Toronto
  • Profession(s)
  • Journaliste

  • Secteur(s)
  • Droits de la personne, Engagement communautaire, Justice sociale, Militantisme, Militantisme, Politique publique, Sciences politiques, Universitaire
  • Langue(s)
  • Anglais
  • Mentor
  • Professeur Christopher Manfredi, Doyen, Faculté des Arts, Professeur au Département de Sciences Politiques, Université McGill
  • Intérêt(s) / Expertise
  • démocratie, droit de la personne, gouvernance, journalisme, sciences politiques
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Biographie

Immédiatement après l’achèvement de son Année Sauvé, Gerald Bareebe a entamé un doctorat au département de science politique de l’Université de Toronto. Ses recherches doctorales, donnant suite au travail qu’il a accompli en tant que Boursier Sauvé, examinent la notion de personnification du pouvoir et le (néo) patrimonialisme qui font entrave à la transformation socio-économique de l’Afrique subsaharienne. Son analyse se base sur les cas spécifiques de l’Ouganda et du Rwanda.

Gerald  est un journaliste d’investigation ougandais dont les reportages ont dominé les médias locaux et internationaux tout au long de l’élection présidentielle du pays en 2011. Son travail a été publié par l’African Centre for Media Excellency, Aljazeera, l’Institut de Bâle sur la gouvernance (Suisse), le Daily Monitor, l’East African, l’Institut pour les médias et la gouvernance mondiale (Suisse), le National Post (Canada), Voice of America et l’Institut de la Banque mondiale. Il est actuellement (2014) Boursier Trudeau et Fellow Massey à l’Université de Toronto où il termine un doctorat directement inspiré de son projet de Boursier Sauvé intitulé The State of Democracy in Uganda: Charting a Path from Strongman Politics to Strong Institutions.

Né dans une région rurale de l’ouest ougandais, Gerald a été exposé aux violations des droits de la personne et aux injustices sociales dès son plus jeune âge. Gérald s’est d’abord intéressé à la démocratie et à la gouvernance en lisant sur Mohamed Amin, le photographe kényan ayant fait la lumière sur quelques-unes des pires crises humanitaires en Afrique en publiant dans Drum, une revue culturelle que le père de Gérald avait l’habitude d’apporter à la maison Son expérience l’a poussé à entreprendre une carrière consacrée à la défense des droits et libertés des personnes qui ne peuvent se faire entendre; il a su prouver qu’il ne recule devant rien, parfois même en dépit de sa sécurité, pour défendre les libertés et les droits des sans-voix.

Gerald a passé le début de sa carrière à travailler au seul quotidien indépendant ougandais, le Daily Monitor comme journaliste d’enquête. Il détient un Baccalauréat en journalisme et communication (Université Makerere) avec une Majeure en science politique, ainsi qu’une Maîtrise en relations internationales et en études diplomatiques (Université Makerere). Il a également obtenu une Maîtrise universitaire d’études avancées en gouvernance et développement (Université Antwerp).

Gerald a démystifié quelques-uns des plus grands scandales de corruption de l’histoire de l’Ouganda. En 2009, il a mené une enquête qui a forcé le Parlement à ordonner au président de rembourser à l’État des fonds ayant été utilisés illégalement durant les élections présidentielles de 2001. En 2011, alors que les élections présidentielles étaient fortement contestées en Ouganda, Gerald a fait la lumière sur un scandale de corruption, ce qui a engendré l’arrestation de deux des gendres du président, accusés d’avoir tenté de corrompre des figures clefs de l’opposition qui provenaient de la région de Bunyoro, région reconnue pour l’abondance de ses gisements de pétrole. Le scandale en question impliquait des versements illégaux s’élevant à une somme de 1.5 milliard de shilling ougandais. Ses reportages sur le sujet ont monopolisé l’attention médiatique locale et internationale accordée aux élections présidentielles de 2011.

Les travaux de Gerald ont été publiés dans le African Centre for Media Excellency, Aljazeera, le Basel Institute on Governance (Switzerland), le Daily Monitor, le East African, le Institute for Media and Global Governance (Switzerland), le National Post, Voice of America et dans le World Bank Institute. En 2009, Gerald a été reconnu comme étant l’un des meilleurs journalistes en Ouganda après qu’une de ses enquêtes ait mené à une sentence d’emprisonnement de quatorze ans pour un officier militaire de rang supérieur accusé d’avoir tué deux activistes de l’opposition et d’en avoir mutilé deux autres.

Ses reportages sur les droits de la personne et sur la gouvernance ont été reconnus lors des Ugandan Investigative Journalism Awards de 2009, tenus par le Département de communication de masse de l’Université Makerere. Ses reportages ont également été reconnus par le World Journalism Institute et par la U.S. National Association of Black Journalists.

En reconnaissance de sa détermination à promouvoir les droits de la personne et la bonne gouvernance, l’Institut de la Banque Mondiale a nommé Gerald l’un des 10 jeunes activistes les plus influents de 2010 contre la corruption. Conséquemment, il a été sélectionné pour inciter les jeunes à participer à la Global Youth Anti-Corruption Campaign (GYAC). À travers cette campagne, il a su inspirer les jeunes à faire pression pour un meilleur accès à l’information et à la législation; les a aidés à formuler des campagnes de sensibilisation contre la corruption; et les a introduits à de nouvelles méthodes d’évaluation de la capacité de gouvernance. Depuis que la campagne a été lancée en 2012, quelques 45 pays membres ont reçu du support quant au renforcement des capacités et des connaissances à plusieurs niveaux de gouvernance et à l’utilisation des outils TIC pour mener la réforme gouvernementale. Ainsi, la campagne a ouvert un dialogue au sens large sur les divers moyens dont disposent les jeunes pour assurer une meilleure gouvernance dans leurs pays.

En tant que Boursier

Gerald a examiné en profondeur certains des sujets qu’il a couverts comme journaliste des années durant. Sous la supervision de son mentor universitaire, Professeur Christopher Manfredi, Doyen de la Faculté des arts de l’Université McGill et professeur au département de science politique, il a étudié les mécanismes qui renforcent les institutions gouvernementales, telles le parlement et le système judiciaire. Le 22 mars 2013, il a présenté lors d’une conférence publique à l’Université McGill, le fruit de ses recherches; un rapport intitulé L’état de la démocratie en Ouganda : comment passer d’une politique d’ « homme forts » à une politique d’institutions fortes?

Au cours de son année Sauvé, la recherche universitaire de Gerald sur la guerre civile qui a affecté le nord de l’Ouganda et l’est de la République démocratique du Congo a été publiée dans l’Annuaire des grands lacs, une revue spécialisée publiée en français. Durant l’année, il a été invité à Rideau Hall, demeure officielle du Gouverneur Général du Canada afin de participer à une table-ronde composée de diplomates et décideurs politiques portant sur la nécessité d’établir des partenariats éducationnels entre le Canada et l’Afrique. La table-ronde considérait les opportunités et les défis qui se révèleraient dans l’augmentation de la coopération entre universités canadiennes et africaines ainsi que les bénéfices que tireraient ces institutions et les étudiants les uns des autres.

Au nom des Boursiers Sauvé 2012-2013, Gerald a prononcé une déclaration de solidarité dans le cadre des audiences de la Commission de vérité et reconciliation du Canada, tenues à Montréal au mois d’avril 2013. Lors de cette allocution, Gerald a établi un lien entre les injustices perpétrées par le système des pensionnats autochtones et les guerres civiles, la torture, les génocides et autres actes horrifiants de répression et d’oppression que commettent actuellement certains gouvernements et groupes armés dans sa région natale, l’Afrique sub-saharienne, et dans le monde. Le même mois, Gerald a prononcé une allocution sur le rôle des médias et de la société urbaine dans la promotion de changements positifs lors d’un regroupement de la Garnet Key Society à l’Université Concordia, Montréal, Canada.

Le 30 novembre 2012, l’article d’opinion sur la législation anti-gai en Uganda qu’a co-écrit Gerald avec Brett House, maître de recherche à la Fondation Sauvé, a été publié dans le quotidien The National Post. Gerald a particulièrement apprécié les rencontres que ses collègues Boursiers et lui ont fait avec bon nombre de grands décideurs politiques du Canada et du monde dont H.E David Johnston (Gouverneur Général du Canada), Rosalie Abella (Juge à la Cours Suprême du Canada), Kevin Page (premier directeur parlementaire du budget du Canada), Justin Trudeau (Chef du parti libéral du Canada), Thomas Mulcair (Chef de l’opposition officielle, NPD) et Elizabeth May (Chef du parti vert du Canada).

Témoignage:

Le mentorat et l’encadrement que j’ai reçu au cours de mon Année Sauvé ont servi a approfondir mon engagement et ma lutte pour le développement des droits de la personne et de la démocratie dans mon pays (Ouganda) et en Afrique subsaharienne en général.

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